Près de la moitié des licenciés d’équitation ont moins de 12 ans et plus de la moitié moins de 18 ans. Autant dire que le sport équestre est un sport roi chez les plus jeunes. Et c’est tant mieux, parce que l’équitation se révèle être une véritable école de la vie.

L’équitation est un sport à part entière très apprécié des enfants. Ces derniers aiment souvent être au contact de l’animal et apprécient l’activité en plein air.

Grâce à ce sport, l’enfant peut développer de nombreuses capacités aussi bien physiques que psychiques. 

Beaucoup de personnes croient à tort que "c’est le cheval qui fait tout". Ce qui est totalement faux. Monter un cheval sollicite énormément de muscles (les cuisses, les mollets, le dos, le fessier mais aussi les épaules et les bras), de l’endurance et une certaine concentration. 

Garder l’équilibre, diriger, freiner le cheval, suivre et amortir le mouvement du trot sont autant de manoeuvres qui mobilisent tout le corps du cavalier. Votre enfant sortira donc d’une balade ou d’un cours de poney en manège aussi éreinté que s’il avait joué au foot ou dansé pendant 1 heure ! 

Les bienfaits de l’équitation chez l’enfant

L’équitation présente d’autres vertus pour les enfants. Elle permet de développer la motricité et l’équilibre de l’enfant. À condition d’avoir une bonne posture (les moniteurs sont là pour les corriger), nos petits jockeys en herbe renforceront leurs muscles dorsaux et leurs lombaires et acquerront un maintien bien droit.

Par ailleurs, elle aide au développement de l’autonomie. Très vite, on apprend à l’enfant à "commander" son poney plutôt que de se laisser mener. Il va donc acquérir une confiance en lui en apprenant à maîtriser ses émotions et en devenant également maître de son poney. C’est lui qui dirige, qui a littéralement "les rênes en mains".

Par ailleurs, le cheval étant plus puissant que l’homme, on enseigne à l’enfant à ne pas faire usage de la force mais à faire respecter son autorité en douceur par sa monture. Son tempérament va donc devenir plus calme, son caractère va s’affirmer. Les enfant les plus énergiques sont canalisés.
En participant à la vie au centre équestre au milieu de la faune et de la flore, l’enfant apprend aussi à préserver l’environnement. 

De plus, sa monture va lui demander beaucoup de soins, aussi bien avant qu’après avoir été montée, ce qui va responsabiliser l’enfant. Seller et desseller le poney, poser et enlever le licol, curer et graisser les sabots... En rangeant soigneusement le matériel à sa place et en soignant son cheval consciencieusement, l’enfant va intégrer ce rituel et peut ensuite appliquer cette gestuelle méticuleuse à ses propres affaires et dans sa vie quotidienne en général. En prenant soin de son poney, une relation de complicité, d’affection et de respect va s’installer. 

Enfin, comme avec un chat ou un chien, l’enfant peut très vite nouer une vraie relation de confiance avec son poney, ce qui peut aussi l’aider à combler un manque affectif, à extérioriser certaines choses et à se sentir mieux.

Aussi, c’est l’endroit idéal pour se faire des ami-e-s qui partagent la même passion ! 

Un poney à chaque âge

Du shetland au double-poney, il y a une monture pour chaque enfant ! Attention cependant, il est primordial de ne jamais forcer un enfant à faire du poney s’il a peur des animaux ou qu’il n’a tout simplement pas envie d’en faire.

Il pourrait garder à vie les séquelles d’un traumatisme. Il faut que l’idée ou le désir vienne de lui. Certains poney-clubs proposent des séances adaptés aux tous petits à partir de 18 mois, aux côtés de leurs parents.

À partir de 4 ou 5 ans, certains clubs proposent des mini-cours découverte où les enfants peuvent monter un shetland (un tout petit poney de 80 cm à 1 m au garrot) accompagnés ou non par les parents.

À partir de 6-7 ans, on peut passer à l’étape supérieure, le poney ! Plus grand qu’un shetland mais plus petit qu’un cheval, le poney mesure moins d’1m 48. Il a beaucoup de succès auprès des enfants car sa taille et sa "bouille" le rendent moins imposant et impressionnant qu’un cheval. L’idéal est de commencer à apprendre les bases (tenir le poney, freiner, tourner...) avec de bons encadrants et une pédagogie adaptée.